Entrevue avec le magistrat Buck

Au lendemain d'un assaut réussi contre le dragon de l'End, le magistrat urbain a accepté une demande d'entrevue de la Tribune de Pulpenkirsche. En voici la version complète :
La Tribune de Pulpenkirsche : Monsieur le Magistrat, tout d'abord, merci de prendre le temps de nous recevoir. La nouvelle a fait grand fracas hier, aussi nous aimerions vous entendre : Comment se sent-on après avoir pourfendu un dragon d'une autre dimension?
Buck : Je peine à décrire ce sentiment. Ultimement, il est tout de même supplanté par celui de la camaraderie qui a permis cet accomplissement.

TP: Vous mentionnez la camaraderie, il s'agissait en effet d'une entreprise commanditée par le citoyen Muffin, pourriez-vous décrire comment vous avez préparé cet affrontement?
B: Soviétiquement. Arrivé sur les lieux, la fureur draconique a eu raison de toute préparation. Citoyen Muffin a pris les devants pour préparer le terrain. Citoyen Saucialiste et moi-même affrontions la bête elle-même.

TP: Voilà un bel effort d'équipe! Et comment s'en prend-on à un dragon?
B: Avec beaucoup de courage et de flèches. Le dragon est toujours flanqué d'endermen.

TP: Mais alors, les endermen sont des visiteurs de cette dimension, vers la nôtre?
B: En effet. Leur déplacement exacte demeure un mystère qui mérite investigation.

TP: Fascinant. Selon vous, quelle sera la portée de ce triomphe?
B: La mort du dragon nous offre une nouvelle opportunité d'exploration et [d']exploitation de l'obsidienne. Je compte bien faire ériger un monument pour souligner cet exploit, ainsi que celui du monument marin.

TP: Concrètement, comment vit-on le fait de mettre ainsi sa vie en péril?
B: J'ai toujours été prêt à mettre ma vie en péril pour le bien commun. Je me sens fier d'avoir fait une telle entreprise et serai fin prêt à remettre ma fougue à profit pour Pulpenkirche.

TP: Vous jouissez présentement d'un mandat d'une durée exceptionnelle. Quelle lecture faites-vous de l'état de la vie démocratique de Pulpenkirsche?
B: Je ne peux qu'assumer que le silence traduit une satisfaction à l'égard de la présente administration. Nos plan d'expansions d'infrastructure ont été très favorablement accueilli. Bientôt, nous nous attarderons à l'expansion des infrastructures dirigeantes.

TP: Avez-vous quelques mots pour décrire votre vision d'une maturité institutionnelle pour Eigelb?
B: Le monde s'étend. Il faut une institution plus solide, centrale et étendue que l'Autorité provisoire [de Pulpenkirsche].

TP: Vous avez qualifié plus tôt de «soviétique» l'exécution de l'assaut d'hier, doit-on y vois un présage des changements à venir?
B: Mes orientations n'ont jamais été un mystère [pour] quiconque a [déjà] jeté un coup d'oeil à ma tenue. (NDLR: Le magistrat nous a reçu, comme il a coutume de le faire, dans des habits inspirés de l'uniforme des généraux de brigade du Second Empire français)

TP: Estimez-vous que le prestige dont vous êtes désormais auréolé pourra servir ce programme politique?
B: J'ai toujours préféré faire parler mes actions, et je continuerai à en faire ainsi.

TP: Croyez-vous que les prérogatives de la magistrature sont suffisantes pour mener à bien vos projets de réforme?
B: Non. Il faut revoir les principes de l'état provisoire et rédiger une nouvelle constitution.

TP: En terminant, on rapporte qu'au moins une vingtaine de décès serait à déplorer suite à l'attaque d'hier, pensez-vous souligner ce sacrifice tout comme vous souhaitez commémorer votre triomphe?
B: Oui. Le monument prévu honorera leur sacrifice.

TP: Merci beaucoup de la générosité de votre temps et, quant à la fin de votre mandant, la meilleure des chances.
B: Je vous en prie.

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